Le dialogue inter-libyen poursuivi mardi à Alger pour trouver une solution à la crise politique et sécuritaire en Libye intervient comme une opportunité supplémentaire après les pourparlers engagés au Maroc il y a quatre jours.
Etalé sur deux jours, la réunion d’Alger qui prend la relève de celle engagée par le Maroc jeudi dernier, servira donc comme relais aux négociations pour les parties au conflit. L’émissaire de l’ONU pour la Libye, Bernardino Leon, en charge de la conduite du processus qui doit aboutir à un accord politique entre les deux parties, a d’ailleurs choisi stratégiquement l’ordre des pourparlers de paix.
Il a dans un premier temps initié dès janvier les négociations en Suisse, connue pour ses réunions diplomatiques internationales. Puis, l’émissaire onusien a poursuivi sa mission au Maroc, pays qui n’entretient, certes, pas de frontières directes avec la Libye, mais qui a toujours été à l’avant-garde des négociations de paix, et notamment en Afrique.
Le médiateur onusien a été conforté dans sa démarche, puisque la réunion au Maroc a vu, pour la première fois, l’intervention autour d’une même table, des deux camps opposés dans la crise libyenne. Une aubaine pour la Mission des Nations Unies en Libye (MANUL) qui coordonne les pourparlers de paix, et qui espère trouver une solution pacifique au plus vite pour en finir avec les violences quotidiennes en Libye.
Le pays s’est au fur et à mesure divisé après la crise qui a conduit à la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Aujourd’hui, la Libye est livrée à des milices armées et dirigée par deux gouvernements et deux Parlements différents. L’un est lié à la coalition de milices Fajr Libya et basé dans la capitale Tripoli, l’autre est reconnu par la communauté internationale et est installé dans l’est du pays.