La décision des ministres de la Défense, chefs d’états-majors et experts de dix pays du G5 Sahel, réunis début septembre à Bamako, de mettre en place une force d’intervention rapide au Sahel, traduit la gravité de la menace terroriste et la nécessité de venir à bout des crises sécuritaires qui secouent la région.
Selon un communiqué de l’Union Africaine, la nouvelle structure verrait la mise en commun des forces de défense des pays de la zone et comprendrait des unités mixtes ayant pour mission d’organiser des patrouilles conjointes.
La principale préoccupation des pays su Sahel concerne les problèmes d’insécurité, résultant de la présence de nombreux groupuscules et d’organisations terroristes dans la région.
Tablant sur la coopération militaire régionale, le G5 Sahel se veut un substitut au « mort-né » CEMOC (Comité d’état-major opérationnel), créé sans succès en 2010, par l’Algérie. Le CEMOC qui comprenait également le Mali, la Mauritanie et le Niger, se fixait pour objectif de lutter contre les groupes terroristes comme AQMI (Al-Qaïda au Maghreb islamique).
A l’ordre du jour de la réunion de Bamako figuraient notamment l’examen et l’adoption d’un projet sur la situation sécuritaire dans le Sahel, ainsi que la mise en œuvre du Processus de Nouakchott.
Les débats ont également porté sur les procédures d’opérationnalisation de l’Architecture Africaine de Paix et de Sécurité « Apsa », force d’intervention africaine, pilotée par l’Union africaine.
Les participants ont en outre examiné la question du renforcement des capacités opérationnelles de la mission onusienne Minusma, qui a pour tâche d’aider à la stabilisation du Mali.
Etaient représentés à cette réunion l’Algérie, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée Conakry, la Libye, la Mauritanie, le Niger, le Tchad, le Sénégal et le Mali. La responsabilité du G5 Sahel est de veiller à la mise en œuvre et au suivi du Processus de Nouakchott, qui a donné naissance au G5 Sahel, en février 2014.