L’Afrique a un pressant besoin de développer ses capacités en énergies renouvelables afin de faire face à une croissance économique qui s’accélère, mais qui demeure handicapée par la faible production d’énergie électrique notamment.
Un rapport de l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena) assure que les énergies propres sont en mesure d’accompagner le développement du Continent. Une opportunité d’autant plus importante que l’Afrique est dotée d’un potentiel solaire, éolien et hydraulique considérable.
Toutefois, les efforts déployés dans ce sens doivent être accélérés pour hisser le niveau de couverture des besoins énergétiques du continent par les énergies vertes. En 2013, la production d’électricité à partir des énergies d’origine éolienne, solaire, hydraulique, biomasse, etc. couvraient 5% seulement des besoins énergétiques de l’Afrique.
Ce taux est appelé à s’accroître rapidement pour atteindre 22% durant les prochaines 15 années, selon l’Irena dont le rapport « Africa 2030 » parle de transition énergétique sur le Continent. Un optimisme à relativiser cependant, en raison des énormes besoins d’investissements dans les infrastructures de production et de distribution que cela nécessite. Pas moins de 70 milliards de dollars doivent être injectés en moyenne chaque année dans ces infrastructures d’ici 2030.
Le déséquilibre régional est l’autre point faible qui entrave l’expansion rapide des énergies vertes en Afrique. Les pays d’Afrique Centrale sont les moins lotis dans ce domaine, alors que plusieurs pays d’Afrique Australe, d’Afrique de l’Est, de l’Ouest et d’Afrique du Nord ont entamé une lente transition énergétique vers les énergies renouvelables. Ceci, grâce notamment aux réductions consécutives des coûts des technologies.
En Afrique du nord, la Tunisie, l’Egypte et le Maroc optent de plus en plus pour le développement des énergies renouvelables. A eux seuls, ces trois pays totalisent quelque 96% de la capacité d’énergie éolienne installée en Afrique.
Au Maroc, la part des énergies renouvelables, particulièrement le solaire et l’éolien, est de 10% de la puissance électrique installée, et devrait être portée à 42% en 2020. Le cadre juridique adopté par ces trois pays a certainement favorisé cette évolution. C’est pourquoi l’Irena a appelé les gouvernements africains à opter pour des réglementations favorables à l’accélération des investissements dans les énergies renouvelables.