Le gouvernement algérien souhaite réformer son accord avec l’UE afin de réduire ses importations

Confronté à une conjoncture économique des plus difficiles, le gouvernement algérien en manque de solution a décidé de se tourner vers les pays européens auprès desquels il prévoit d’entamer des négociations en vue de réformer l’accord d’association qui le lie avec les Etats membres de l’Union Européenne.

Selon un communiqué rendu public à l’issue du Conseil des ministres tenu mardi à Alger, sous la direction du président Abdelaziz Bouteflika le gouvernement algérien considère nécessaire pour ne pas dire primordial la réévaluation du volet économique et commercial de l’accord d’association avec l’Union Européenne. Cette décision radicale a été prise en considération de plusieurs facteurs, le premier et le plus important de ces derniers est le doublement des importations à partir des pays de l’UE. Le second est le manque chronique des investissements directs européens sur le sol algérien.

Pour Alger, cet état de fait ne reflète pas un accord économique gagnant-gagnant, en conséquence, une réforme de celui-ci s’impose dans les plus brefs délais. Confrontée à la stagnation des bas prix pétroliers, l’Algérie essaie depuis quelques mois de rationaliser ses dépenses afin de ne pas sombrer dans le cycle vicieux de l’endettement extérieur.

Le gouvernement a d’ores et déjà prévu des coupes budgétaires de l’ordre de 9% pour l’année 2016. Il a également planifié l’arrêt du recrutement de fonctionnaires supplémentaires dans la fonction publique et une révision de certains accords économiques qu’il entretient avec ses partenaires commerciaux.

Malgré ces initiatives pour freiner les dépenses de l’Etat, les observateurs internationaux estiment qu’il est très peu probable d’aboutir à des résultats probants si le modèle économique algérien n’est pas revu de fond en comble.

Il convient entre autres d’adopter des démarches afin de libéraliser l’économie du pays. Le premier challenge de l’Algérie sera donc d’arriver à transformer son économie de rente, basée principalement sur les exportations d’hydrocarbures, estiment les observateurs.