Algérie : La Mauritanie a franchi un cap dangereux sous emprise militaire

Sous couvert d’une visite officielle, le 16 avril 2025, à Alger, le ministre mauritanien de la Défense, Hanena Ould Sidi, a signé avec le général Saïd Chanegriha, ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale algérien et chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, deux accords sensibles : l’un dans le domaine militaire, l’autre sur la protection des informations classifiées.

Mais c’est surtout l’accord sur les informations classifiées qui suscite l’inquiétude des Etats Unis, Israël et les pays Européens, selon les observateurs.

C’est une brèche ouverte sur les services de renseignement, un alignement sur la doctrine sécuritaire algérienne, et potentiellement, un partage unilatéral de données sensibles au profit d’un régime autoritaire algérien.

Derrière ces signatures se cache bien plus qu’un simple renforcement de la coopération : un basculement stratégique lourd de conséquences.

D’après les analystes en géostratégie et géoterrorisme, l’Algérie, par cette manœuvre, ne cherche pas un partenariat équilibré, mais un relais d’influence dans une région qui lui échappe peu à peu. Isolée par la rupture avec le Mali, marginalisée par les choix souverainistes du Burkina Faso et du Niger, elle voit en la Mauritanie le dernier levier pour maintenir son emprise sur le Sahel.

Face à la perte d’influence grandissante, la réponse du régime militaire algérien est de resserrer son contrôle sur les pays encore accessibles politiquement, comme la Mauritanie.

La Mauritanie, en acceptant ce partenariat déséquilibré, s’éloigne de sa tradition de neutralité régionale et s’expose à devenir un instrument de la stratégie algérienne dans un Sahel en recomposition et en Afrique.

La Mauritanie, en se plaçant sous la tutelle d’une soi-disant puissance régionale en perte de vitesse, joue le rôle du pion consentant.

Les conséquences pourraient être lourdes pour la Mauritanie avec perte de crédibilité sur la scène internationale, et surtout, dépendance stratégique à un régime dont les intérêts sont loin d’être compatibles avec l’ordre international.