Les autorités algériennes ont annoncé avoir neutralisé trois terroristes armés lors d’une opération de ratissage qui a eu lieu mardi près d’Alger, une annonce qui ravive les inquiétudes sur la sécurité dans le pays.
Dans un communiqué publié mardi, le ministère de la Défense algérien a annoncé la mort de trois djihadistes près de Baghlia, ville située à une vingtaine de kilomètres de Boumerdès, région où opèrent notamment les éléments d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI).
L’opération antiterroriste qui a mené à la neutralisation de ces trois éléments armés, s’est également soldée par la découverte d’un arsenal militaire composé de plusieurs fusils mitrailleurs et d’un grand nombre de munitions.
Malgré l’adoption en septembre 2005 d’une charte nationale pour la paix et la réconciliation, censée tourner la page de la guerre civile qui a fait 200 000 morts dans les années 1990, des groupes armés islamistes restent toujours actifs en Algérie, où ils s’en prennent généralement aux forces de sécurité.
L’axe Boumerdès-Tizi Ouzou-Bouira, situé non loin de la capitale, concentre encore une importante activité des groupes armés. Les rebelles profitent des hauteurs dans la région et d’un dense massif forestier, rendant ainsi difficiles les opérations de traque lancées régulièrement par l’armée algérienne.
Selon le ministère de la Défense algérien, plus de 60 islamistes auraient été tués depuis le début de l’année et une centaine d’autres ont été neutralisé en 2014 lors d’opérations antiterroristes dans les massifs montagneux du nord du pays.
Malgré ces nombreuses opérations antiterroristes menées régulièrement en Algérie, plusieurs attentats de grande envergure sont répertoriés chaque année. Les militaires paient en grande partie les frais de cette guérilla qui ne porte pas son nom.
Cette situation est d’autant plus inquiétante pour les populations vivant dans certaines villes côtières que la majeure partie des groupes djihadistes se cachent dans les zones montagneuses avoisinant les grandes villes du nord.