A l’approche des élections présidentielles nigériennes, les tensions entre l’opposition et le pouvoir central se font de plus en plus sentir, le maintien en prison du candidat Hama Amadou risquant d’envenimer la situation.
L’opposant Hama Amadou, qui est actuellement détenu dans une prison nigérienne tout en restant candidat à la présidentiel de février prochain, a vu sa demande de libération provisoire refusée lundi par la Cour d’Appel de Niamey. Un refus qui a fait monter de plusieurs crans les tensions entre le pouvoir central et les opposants politiques.
Hama Amadou, ancien président de l’Assemblée nationale nigérienne et fervent opposant à l’actuel chef de l’Etat Mahamadou Issoufou, est emprisonné dans le cadre d’une affaire de trafic présumé de bébés nigérians. Un dossier sensible qui a été qualifié par les opposants nigériens comme étant une affaire politique visant à éradiquer toute forme de résistance qui pourrait déstabiliser l’actuel chef de l’État et candidat à sa propre succession.
Le premier tour de l’élection présidentielle qui se tiendra le 21 février prochain promet donc d’être intense. Le risque de flambée de violence dans un tel contexte politique n’est pas à écarter.
En effet les observateurs estiment que le chef d’Etat nigérien tente de maximiser les chances de son côté afin de rester dans la course. Une situation qui l’a d’ailleurs poussé à emprisonner de nombreux hauts dignitaires nigériens qui se sont ouvertement opposés à ses décisions.
Partant de ce constat, il n’est donc pas impossible de voir apparaître une contestation populaire qui mettrait en péril son poste de président.
De nombreux pays en Afrique ont en effet été secoués durant ces derniers mois par des vagues de protestations contre des décisions impliquant des chefs d’Etat. C’est notamment le cas du Burkina Faso, du Congo ou encore du Burundi.