Après avoir échappé mardi à une procédure de destitution initiée par les partis d’opposition, le président sud-africain Jacob Zuma fait face, à présent, à la défiance de larges parties de la société civile qui revendiquent depuis des mois la démission du chef d’Etat à cause de ses dérives politiques et personnelles répétées.
La procédure de destitution qui a été présentée au parlement sud-africain mardi, intervenait quelques jours seulement après un jugement qui avait incriminé Jacob Zuma sur l’utilisation illégale des deniers publics. Cette procédure parlementaire qui visait à le déchoir de son poste, avait également été motivée par la retentissante affaire des Panama Papers et dans laquelle le neveu de Jacob Zuma est directement impliqué. Le nom de ce dernier figure en effet dans de nombreux documents faisant référence à des montages fiscaux offshores.
Plusieurs manifestations ont été organisées ces derniers mois pour protester contre les décisions prises par Jacob Zuma, tant au niveau économique que politique. Une partie de la population et certains partis politiques avaient d’ailleurs réclamé à plusieurs reprises la démission du président sud-africain.
Toutefois, une fois présentée au parlement, la procédure de destitution n’a pas abouti, car Jacob Zuma reste largement soutenu par le Congrès National Africain (ANC). Le parti politique historique dispose d’une écrasante majorité à l’Assemblée Nationale. Une position qui devrait favoriser le maintien au pouvoir de Jacob Zuma.
Mais l’opposition ne s’avoue pas vaincue pour autant. Les partis politiques qui avaient initié la procédure de destitution, des syndicats, responsables religieux et organisations de la société civile, débutent un nouveau bras de fer contre le clan présidentiel et le parti au pouvoir. Leur objectif ultime est d’obtenir la démission du président.
L’Afrique du Sud fait face à une sérieuse crise économique et monétaire. Une conjoncture défavorable qui déteint largement sur la vie politique et sociale du pays.