Le président rwandais, Paul Kagame a entamé lundi une visite de deux jours au Maroc, un déplacement officiel placé sous le signe de la collaboration et qui permettra aux deux pays de redynamiser leurs relations bilatérales tant au niveau économique que politique.
Au premier jour de sa visite, le chef d’Etat rwandais s’est entretenu avec le roi Mohammed VI, alors que les deux pays ont clairement affiché leur volonté d’imprimer un nouveau souffle à leurs relations bilatérales. Historiquement et culturellement différents, le Rwanda et le Maroc partagent néanmoins un élan de résilience économique qui s’est confirmé au cours des dernières années.
Les deux pays constituent en effet des modèles de croissance dans leurs régions respectives. Le Maroc, qui évolue dans un Maghreb déchiré entre crise pétrolière et remous politiques, arrive à sortir du lot grâce à son économie diversifiée, tournée vers l’international. Même constat au niveau de la région des grands lacs, où le Rwanda fait office d’exception au niveau économique.
Après la terrible guerre civile des années 1990, le Rwanda a su se redresser rapidement et bâtir une économie de marché pérenne, basée sur des fondamentaux macroéconomiques solides.
Autre point commun qui n’est pas négligeable: les deux Etats constituent des nations où le régime politique représente un important levier du développement économique et social. Le Maroc est une monarchie séculaire, l’une des plus anciennes dans le monde, ce qui lui confère une stabilité politique indéniable. Au Rwanda, le modèle présidentiel rime avec équilibre politique.
En effet, Paul Kagame qui jouit d’une popularité impressionnante dans son pays, a été récemment autorisé par referendum à briguer un troisième mandat présidentiel. Une décision qui n’a pas été contestée par la population, contrairement à d’autres pays africains où les dirigeants désirant s’accrocher au pouvoir sont obligés de faire face à la fronde populaire.