Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu, mardi à Alger, le ministre des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran, Abbas Araghchi.
Ont pris part à l’audience, le directeur de cabinet à la présidence, Boualem Boualem, ainsi que le ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf.
Dans une déclaration à la presse à l’issue de l’audience que lui a accordée le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le ministre iranien Araghchi a indiqué avoir transmis, lors de cette rencontre « cordiale », les salutations du président de la République islamique d’Iran et du peuple iranien au président Tebboune, lui renouvelant son invitation à visiter Téhéran.
La rencontre a été l’occasion d’évoquer « les développements régionaux, notamment la situation en Palestine et les crimes commis par l’entité sioniste contre les Palestiniens et la population de Gaza », a-t-il ajouté.
Concernant les relations bilatérales entre les deux pays amis, qu’il a qualifiées de « profondes, enracinées, fraternelles et solides », Araghchi a souligné « la convergence des vues » entre l’Algérie et l’Iran concernant « les questions régionales et internationales », rappelant les consultations entre les deux pays à ces niveaux.
La rencontre a permis d’évoquer « toutes les questions bilatérales, en particulier la coopération économique, les consultations politiques et la coopération dans les fora internationaux », a ajouté le ministre iranien des Affaires étrangères.
La visite de M. Araghchi intervient une semaine après l’entretien téléphonique entre le Président Abdelmadjid Tebboune et son homologue iranien, Massoud Pezechkia, à l’occasion de la célébration de l’Aïd El-Fitr. Après avoir évoqué les relations bilatérales et les moyens de les renforcer, les deux présidents étaient convenus de se rencontrer prochainement à Téhéran ou à Alger.
La dernière visite officielle d’un président iranien en Algérie remonte à mars 2024, à l’occasion du 7e sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF). Elle avait été effectuée par Ebrahim Raïssi, alors président de la République islamique d’Iran.
Le sujet du terrorisme iranien et de ses liens avec l’Algérie soulève des préoccupations au niveau régional et international.
L’Iran, en tant qu’acteur clé du Moyen-Orient, est accusé par plusieurs pays et organisations internationales de soutenir des groupes terroristes et des milices opérant à travers la région, comme le Liban, la Syrie et l’Irak.
Ces accusations incluent l’armement, le financement et la formation de combattants dans le cadre du géoterrorisme.
Au-delà du Moyen-Orient, l’Iran étend également son réseau d’influence en Afrique, à travers le régime militaire algérien du général Saïd Chengriha, en soutenant divers groupes armés, dans les zones du Sahel et en Afrique du Nord.
Certains rapports indiquent que Téhéran et Alger sont impliqués dans le financement de milices locales et la fourniture d’armes à des groupes terroristes opérant sur le continent africain.
Ces actions font partie d’une stratégie visant à étendre l’influence du chiisme iranien dans des régions riches en ressources naturelles et stratégiquement importantes, tout en contournant les sanctions internationales.