D’après un recensement publié mercredi, le nombre d’éléphants des savanes africaines a considérablement diminué entre 2007 et 2014, une tendance qui se poursuit toujours actuellement et à laquelle les autorités des pays africains concernés ne trouvent pas de remède efficace.
Selon les résultats de cette étude qui a été réalisée dans 18 pays africains, la population de ces pachydermes a connu une décroissance de 30% entre 2007 et 2014. Le nombre actuel d’éléphants en Afrique s’élève ainsi a près de 350 000 têtes. Un chiffre en perpétuelle baisse qui est causé par le braconnage toujours plus important des éléphants.
Si l’Afrique du Sud, le Botswana et l’Ouganda arrivent à maintenir stable le nombre d’éléphants vivants sur le sol, ce n’est pas le cas du reste des autres pays. L’Angola, le Mozambique, la Tanzanie et dans une moindre mesure le nord-ouest de la RDC ainsi que le nord du Cameroun, constituent les principales régions d’Afrique touchées par ce fléau.
Au niveau de ces zones, le braconnage cause d’importants dégâts pour la faune locale. Les pachydermes sont la cible régulière de braconniers prêts à les tuer pour leurs défenses, très prisées en Chine et, plus généralement, en Asie du Sud-est.
C’est d’ailleurs les défenses des éléphants d’Afrique qui alimentent principalement le trafic d’ivoire dans le monde. Les braconniers africains, mais aussi asiatiques chassent de plus en plus les éléphants des savanes car ils représentent une source facile de revenus.
En effet, les braconniers tuent plusieurs éléphants en même temps, car les pachydermes sont le plus souvent en groupe de dizaines d’individus. De plus, l’environnement dans lequel ils évoluent, à savoir les savanes, permet aux chasseurs d’avoir une meilleure approche pour tuer les éléphants.
C’est probablement ce facteur qui influe le plus sur la rapide décroissance de cette espèce, à l’inverse des éléphants des forets, qui disposent d’un environnement dense ce qui rend difficile leur traque.