Le président du Soudan du Sud Salva Kiir et son rival Riek Machar, ont réussi à se mettre d’accord, mercredi à Khartoum, sur un cessez-le-feu permanent qui doit entrer en vigueur d’ici samedi prochain.
Les deux protagonistes ont paraphé « la déclaration de Khartoum », un document censé établir un cessez-le-feu permanent et préparer le terrain à « la fin du conflit » qui ravage le Sud du Soudan depuis plusieurs années.
Les pays voisins et la communauté internationale fondent de grands espoirs sur cet accord, signé sous l’égide du président soudanais Omar El Béchir. « Toutes les parties se sont entendues sur un cessez-le-feu permanent sous 72 heures », a annoncé le chef de la diplomatie soudanaise, Al Dirdiri Mohamed Ahmed.
L’ONU avait fixé à fin juin la date butoir pour que les parties rivales du conflit sud-soudanais trouvent un « accord politique viable » sous peine d’enclencher des sanctions. L’ultimatum arrivant à terme, les belligérants ont préféré signer l’accord de paix plutôt que de subir des embargos économiques et militaires, qui risquaient d’être douloureux pour les deux côtés.
Il s’agit du énième cessez-le-feu signé et rompu par l’une ou l’autre partie au cours des dernières années, ce qui laisse les observateurs circonspects sur la réelle volonté des protagonistes d’observer la retenue dans un pays meurtri par la guerre civile qui a déjà fait des milliers de morts.