Nigeria: 16 morts dans des attaques jihadistes depuis jeudi 

Au moins seize personnes, dont onze soldats, ont été tuées dans des attaques jihadistes dans l’Etat du Borno, dans le nord-est du Nigeria, depuis jeudi, selon de sources sécuritaires.

Jeudi, des combattants du groupe de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), issu d’une scission de Boko Haram, ont tendu une embuscade à un convoi militaire près du village de Mauro, dans le district de Benisheikh.

« Nos hommes qui patrouillaient sont tombés dans une embuscade terroriste jeudi qui a fait 11 morts parmi les soldats et en a blessé 16. Deux autres soldats sont portés disparus », a déclaré un officier de l’armée.

Les soldats étaient dans trois véhicules dont un blindé. « Les terroristes se sont enfuis avec onze fusils AK-47 et des canons anti-aériens montés sur le blindé », a-t-il précisé.

Le convoi militaire avait été déployé depuis la capitale de l’Etat, Maiduguri, pour intercepter les jihadistes qui s’enfuyaient de la ville de Gubio, à 80 km de là, où ils avaient tué deux membres d’une milice antijihadiste, a indiqué un responsable de la milice.

Samedi, des membres de Boko Haram ont attaqué un camp de déplacés dans la ville de Banki, près de la frontière avec le Cameroun, tuant deux villageois et blessant trois miliciens qui gardaient le camp, ont indiqué deux membres de la milice, précisant que les assaillants voulaient voler de la nourriture aux déplacés.

Une personne a également été tuée jeudi matin dans le village de Frigi, dans les environs de Banki, lorsque des combattants de Boko Haram ont ouvert le feu sur un véhicule transportant des passagers qui se rendaient à Maiduguri, selon les miliciens. Une personne a également été blessée dans cet incident, selon la même source.

Plus tard dans la journée de jeudi, les troupes nigérianes ont tué quatre membres de Boko Haram dans deux affrontements séparés, à Pulka, dans le district de Gwoza, près de la frontière avec le Cameroun, a déclaré un porte-parole militaire.

L’armée a tendu une embuscade aux jihadistes qui tentaient d’attaquer une base militaire et a saisi des armes, a précisé le colonel Ado Isa dans un communiqué.

En dix ans, l’insurrection jihadiste et sa répression ont fait 35.000 morts et environ deux millions de déplacés.