Le gouvernement tchadien et une milice d’autodéfense du Nord ont signé un accord de paix censé mettre fin aux combats qui les opposent depuis plusieurs semaines sur fond de querelles sur l’exploitation de l’or que recèle cette région du Tibesti, ont annoncé mardi les deux parties.
Aux termes de cet accord, le Comité d’autodéfense de Miski, créé en novembre 2018 par des habitants de cette localité pour affronter aussi bien les gangs locaux, les orpailleurs illégaux et les trafiquants que les militaires de N’Djamena, ont accepté de déposer leurs armes, selon l’armée, qui a consenti, elle, de se retirer de certaines positions.
« Nous avons officiellement signé l’accord de paix, ils ont remis leurs armes, ils se considèrent maintenant comme des civils et nous avons libéré trois des leurs prisonniers », a déclaré le général Taher Erda, chef d’état-major des armées.
« Nous avons signé hier matin (lundi) l’accord de paix à Miski avec les autorités parce qu’elles ont répondu de manière satisfaisante à l’essentiel de nos revendication », a confirmé Molli Sougui, porte-parole du Comité d’autodéfense.
Fin 2018, le président Idriss Déby Itno avait envoyé l’armée se déployer autour de Miski et des affrontements avec la milice avaient fait des dizaines de morts, selon un rapport de mai 2019 de l’ONG International Crisis Group (ICG).
Depuis la découverte de gisements importants d’or en 2012, où des rebelles occupent des positions inexpugnables depuis l’indépendance, le Tibesti a attiré la convoitise d’innombrables orpailleurs illégaux, d’autres pays d’Afrique, ainsi que des militaires.