Maroc: 31 pays d’Afrique représentés dans la Fondation Mohammed VI des ouléma africains

Prônant un islam résolument éclairé et tolérant, le Maroc vient de confirmer sa réputation par la mise en place du Conseil supérieur de la Fondation Mohammed VI des ouléma africains, qui rassemble des personnalités religieuses de 31 pays africains.

C’est le roi du Maroc qui a présidé, mardi 14 juin dans la ville millénaire de Fès, la cérémonie d’installation des membres du Conseil supérieur de la Fondation. L’un des objectifs essentiel de cette Fondation est de promouvoir les valeurs de modération, de tolérance et la volonté de coexistence en islam.

Créée en juin 2015, la Fondation a donné lieu, depuis, à un institut de formation et d’orientation islamique qui accueille, à Rabat, des centaines d’imams et de prédicateurs. Des hommes et des femmes de religion qui se rendent dans la capitale marocaine, en provenance du Mali, du Sénégal et de nombreux autres pays subsahariens, mais aussi de pays européens, notamment de France et de Belgique.

Tous s’initient aux valeurs fondamentales de tolérance en islam telles que vécues et pratiquées au Maroc. Ils suivent également des cours plus techniques qui leur permettent de mieux démonter les messages fielleux des groupes extrémistes ainsi que les méthodes d’embrigadement suivies par les jihadistes sur le web.

Institution apolitique qui n’entend pas se substituer aux instances officielles d’autres pays, tout en restant à l’écart des divers enjeux de rivalités, la Fondation est chapeautée par un Conseil Supérieur composé de plus d’une centaine d’imams et de personnalités religieuses d’une trentaine de pays africains. Le Maroc y est représenté par 20 membres, dont trois femmes.

Le roi du Maroc qui a également le titre de commandeur des croyants (Amir Al Mouminine) a indiqué, à cette occasion, qu’à travers ses différentes filiales dans les pays africains, la Fondation œuvrera aux côtés de toutes les instances religieuses concernées, pour « répandre la pensée religieuse éclairée et faire face aux thèses d’extrémisme, de repli sur soi et de terrorisme que certains pseudo-prédicateurs colportent au nom de l’Islam».