Une nouvelle plainte a été déposée lundi par le principal parti sud-africain, de l’opposition à l’encontre de la famille Gupta, proche du président Jacob Zuma, l’accusant d’avoir utilisé des fonds publics pour financer le mariage de l’un de ses membres.
Le député de l’Alliance démocratique (DA), David Maynier qui a déposé lundi une plainte auprès de la police du Cap, a déclaré que «le fait que l’argent du contribuable destiné à venir en aide aux pauvres est soupçonné d’avoir servi à payer un mariage du client numéro 1 du président Jacob Zuma, la famille Gupta, est tout simplement grotesque».
Cette affaire «doit faire l’objet d’une enquête résolue et impartiale», a-t-il insisté.
Selon l’opposition, la facture du mariage d’une des nièces de la sulfureuse fratrie Gupta en 2013 a été payée par de l’argent public, censé financer un projet agricole.
La presse avait notamment révélé que l’avion affrété par les Gupta pour transporter leurs invités avait bénéficié de passe-droits en atterrissant sur la base militaire de Pretoria et échappé à tout contrôle des autorités.
Cette nouvelle affaire intervient après la fuite dans la presse de centaines de courriels confidentiels, sur des affaires de corruption au sommet de l’Etat sud-africain, impliquant le chef de l’Etat Jacob Zuma et son entourage en lien avec les Gupta.
L’an dernier, deux membres du Congrès national africain (ANC, au pouvoir) parti de Zuma avaient notamment reconnu s’être vu proposer un poste de ministre par les hommes d’affaires d’origine indienne, amis du chef de l’Etat.
Le président sud-africain Jacob Zuma, ouvertement contesté même dans les rangs de son propre parti, sera soumis à un vote de défiance du parlement le 8 août prochain. Ce vote sur une nouvelle motion de défiance déposée par l’opposition était initialement prévu pour le 3 août, mai il a été ajourné en raison de sa coïncidence avec le conseil des ministres programmé à la même date.
La justice sud-africaine avait autorisé en juin dernier, le fait que le vote de défiance au parlement se déroule à bulletins secrets plutôt qu’à main levée. Mais Mme Mbete qui est la présidente du parlement et qui jusque-là reste loyale au président Zuma, décidera de l’opportunité d’adopter ce vote à bulletins secrets.