La mouvance extrémiste Boko Haram a mené dimanche une nouvelle action terroriste dans le sud-Est du Niger, dans une sanglante attaque qui a fait une dizaine de morts et s’est soldée par l’enlèvement d’une quarantaine d’autres.
Une fois l’attaque terminée, au moins 24 femmes et 13 enfants ont été emmenés par les éléments du groupe terroriste Boko Haram. Le groupe terroriste nigérian n’a pas encore revendiqué l’opération, mais les témoignages recueillis sur place convergent vers la piste de Boko Haram.
Les assaillants sont apparemment venus à dos de dromadaires et de chevaux pour s’attaquer dans la nuit de dimanche à lundi à un village situé dans la localité de Ngalewa.
Après avoir tué une dizaine d’adultes et saccagé le village, les djihadistes sont repartis dans le désert, empruntant des pistes impraticables pour les véhicules, ce qui a empêché les forces de l’ordre nigériennes de se lancer à leur poursuite.
D’après les premières informations sur les dessous de cette attaque, les combattants de Boko Haram auraient kidnappé les villageois en vue de contraindre les autorités locales à libérer certains de leurs camarades emprisonnés au Niger.
La mobilisation antiterroriste des pays de la région, regroupés au sein du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) commence peut-être à produire ses effets.
Les groupes djihadistes, dont celui de Boko Haram privilégient les actions moins directes comme les enlèvements aux attaques frontales contre les militaires et les forces de l’ordre, désormais mieux entraînés et disposant d’armes plus perfectionnées.