Un afflux massif de gens en provenance du Niger a été signalé depuis la fin de la semaine dernière au Tchad, une situation qui risque de s’accentuer dans le sillage de la violence du groupe djihadiste Boko Haram, dont de nouvelles attaques terroristes ont été enregistrées cette semaine dans la région.
La Commission tchadienne nationale d’accueil et de réinsertion des réfugiés et des rapatriés (CNARR) a annoncé que près de 7 000 nouveaux migrants ont été enregistrés et installés dans un camp de réfugiés dans l’Ouest du Tchad. Les réfugiés proviennent pour la plupart du Niger voisin, où ils ont tout laissé tomber pour se réfugier au Tchad.
Obligés de quitter leur terre, les réfugiés ont expliqué aux autorités tchadiennes qu’ils avaient peur des attaques de Boko Haram, surtout après le retrait des soldats tchadiens qui les protégeaient dans la région du Lac Tchad.
Hasard du calendrier ou simple coïncidence, cette vague migratoire intra-africaine est intervenue au moment où le président tchadien Idriss Déby Itno effectuait une visite à Rome, avec la question migratoire au programme de ses entretiens avec les responsables italiens.
Des accords de coopération dans les domaines sécuritaire et du développement ont été signés entre le Tchad et l’Italie. Mais il a surtout été question de mettre en place des mécanismes pour essayer d’endiguer les vagues de migrants clandestins qui partent du Sahel pour tenter de rejoindre l’Europe.