Après le Burkina Faso dimanche soir, le Mali a été une nouvelle fois endeuillé par deux attaques terroristes dirigées contre la mission de l’ONU au Mali (Minusma) qui ont fait neuf morts, une recrudescence des opérations djihadistes dans le Sahel qui sera examinée mardi par le Conseil de sécurité des Nations unies.
Les deux attaques ont eu lei dans des endroits distincts. La plus sanglante a visé lundi après-midi le quartier-général de la Minusma à Tombouctou, dans le nord-ouest du Mali. Plusieurs hommes armés, vraisemblablement liés à des groupes terroristes, ont attaqué le camp tuant cinq gardes maliens de la Minusma, ainsi qu’un gendarme malien et un agent civil travaillant avec la Minusma.
La mission de l’ONU a précisé que six Casques bleus ont été blessés, dont deux grièvement, en plus d’un gardien malien, alors que les assaillants ont perdu six éléments lors des combats. Plus tôt dans la journée, un camp de la Minusma à Douentza, dans le centre du pays, avaient été visés par des attaques d’hommes armés qui n’ont pas été identifiés. Un Casque bleu et un soldat malien ont été tués dans l’attaque, alors qu’un autre soldat de la Minusma a été blessé et deux assaillants abattus.
Les attaques de Ouagadougou et du Mali interviennent alors que le Conseil de sécurité de l’ONU devrait à nouveau discuter de la lutte antiterroriste dans le Sahel. Une stratégie dans laquelle la mise sur pied de la force militaire du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) constitue une pièce maîtresse.
Le financement de la force du G5 Sahel (estimé à plus de 400 millions d’euros pour 5000 hommes) continue toutefois de faire l’objet de divergences entre les membres du Conseil de sécurité, notamment à cause de l’opposition de l’administration Trump.