Trois Casques bleus de la Minusma ont été tués et cinq autres sérieusement blessés, dimanche dans une attaque à la mine ou à l’engin explosif, qui ont explosé lors du passage des militaires escortant un convoi près de Gao, ce qui confirme la recrudescence des attaques des groupes armés dans le nord du Mali.
L’ONU a condamné fermement l’attaque, tout en réitérant « l’engagement de la Minusma auprès du gouvernement du Mali et des mouvements signataires dans leurs efforts de mise en œuvre de l’Accord de paix » de 2015.
Au Bangladesh, l’armée a annoncé que les Casques bleus tués étaient bangladais, précisant que son contingent au sein de la Minusma s’était accroché, la veille, avec des groupes armés.
Signe de la recrudescence de la violence armée au cours des derniers mois, un soldat malien était mort et un autre blessé, mercredi dernier, lorsque leur patrouille était tombée dans une embuscade tendue par des djihadistes dans le nord du pays. Le 5 septembre, deux autres Casques bleus avaient été tués et deux autres grièvement blessés dans une embuscade tendue par un groupe armé.
Cette recrudescence des attaques attribuées à des groupes djihadistes liés à Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) porte le nombre de Casques bleus tués à plus de 80 soldats depuis l’entrée en fonction de la Minusma, en juillet 2013. Cela en fait la force onusienne la plus coûteuse en vies humaines depuis la mission de l’ONU en Somalie, dans les années 90.
L’intervention de la France en janvier 2013 et l’arrivée de la Minusma six mois plus tard, en plus de la présence discrète de conseillers américains du renseignement, n’ont réussi que temporairement à contenir la montée en puissance des groupes islamistes armés dans le pays.