Le gouvernement éthiopien poursuit son enquête sur les violences qui ont éclaté dernièrement entre les ethnies rivales d’Oromo et de Somali, qui se sont violemment affrontées le long de la frontière entre leurs deux régions respectives, faisant plusieurs centaines de morts et poussant quelque 50 000 personnes à fuir la zone.
Le gouvernement éthiopien a décidé d’ouvrir une enquête afin de lever le voile sur ces violences : « Nous pouvons dire que des centaines de membres de l’ethnie Oromo ont été tués et il y a eu aussi des morts côté Somali. Nous ne savons pas exactement combien sont morts, cela fait l’objet d’une enquête », a déclaré Negeri Lencho, le porte-parole du gouvernement.
Parallèlement à cette enquête, le porte-parole du gouvernement a annoncé la mise en place d’une cellule d’urgence et le déploiement d’unités de la police et de l’armée fédérale pour restaurer l’ordre. Le gouvernement tente également une médiation, dont les résultats restent improbables au regard de l’inimitié ancestrale.
La cause originelle de ces affrontements trouve sa source dans la répartition inégale des terres arables entre ces deux communautés. En octobre 2004, un referendum avait été organisé pour résoudre ce différend. Mais peu après sa tenue, des violences ont éclaté. Depuis, aucune décision concrète visant à résoudre le conflit n’a été mise en œuvre par les autorités.