Le terrorisme demeure « le premier défi de sécurité » pour les Etats, et doit être combattu par une lutte continue et adaptée, aussi bien au Moyen Orient qu’en Afrique du Nord, au Sahel et dans d’autres parties du monde, ont conclu les participants à l’Africa Security Forum, réuni du 8 au 10 octobre à Casablanca, au Maroc.
« les métamorphoses des filières terroristes ont atteint aujourd’hui une ampleur sans précédent et sans commune mesure avec ce qu’était la situation dans les années 1990 et 2000 », a affirmé Noureddine Boutayeb, le ministre délégué à l’Intérieur du Maroc. Pour lui, la menace terroriste devient « de plus en plus fluctuante et insaisissable ».
Au Maroc, les renseignements disponibles et les actions récentes de démantèlement des cellules terroristes « confirment la persistance de la menace, sachant que les services du ministère de l’Intérieur au Royaume du Maroc sont en état d’alerte maximale depuis plus de 6 ans », a-t-il expliqué.
Cette menace est amplifiée par le risque du retour des djihadistes qui combattaient dans les rangs des organisations terroristes dans les foyers de tension, notamment en Irak et en Syrie.
Pour faire face à cette menace, l’effort des services de sécurité dans les pays les plus exposés doit intégrer une politique d’anticipation afin de déjouer les projets terroristes.
Parallèlement, une attention particulière doit être portée aux champs offrant des terreaux fertiles à l’extrémisme violent, en particulier les aspects religieux et socio-économique.
La même application doit être accordée aux opération de dé-radicalisation et de préparation à l’intégration des détenus extrémistes après leur sortie de prison, ont estimé les participants à l’Africa Security Forum, qui a réuni des responsables sécuritaires et des experts de plusieurs pays africains et européens, notamment.