Le nord du Mali est toujours en proie à une violence persistante, qui déborde de plus en plus vers le centre du pays, et l’attaque contre le président de la Haute Cour de Justice, Abdrahmane Niang, mardi, en est la dernière manifestation, alors que la force antiterroriste du G5 Sahel doit entrer incessamment en fonction.
Si le président de la Haute Cour de Justice est sorti indemne de l’embuscade, lui et son épouse, l’attaque a néanmoins coûté la vie à son chauffeur et à cinq soldats maliens. L’embuscade s’est produite entre les localités de Dia et de Diaffarabé, dans la région de Mopti, située au centre du pays.
Elle intervient quelques jours seulement avant le lancement effectif de la force régionale du G5 du Sahel, dont la mission est justement d’endiguer la violence djihadiste dans la région.
Cette force militaire conjointe, mise en place par cinq pays (Mali, Niger, Mauritanie, Burkina Faso et Tchad), est composée de 5 000 hommes. Elle devrait se déployer prochainement dans une bonne partie de la bande sahélo-saharienne.
La diplomatie française n’a de cesse de batailler pour obtenir les soutiens de l’ONU et des Etats Unis au G5. Des efforts qui se sont révélés payants, Washington ayant décidé de débloquer une aide de 60 millions de dollars à la force régionale.