L’attentat de vendredi contre une mosquée du village de Bir al-Abed, dans le Sinaï, qui a fait au moins 235 morts, n’a toujours pas été revendiqué, mais il figure déjà comme l’une des pires opérations terroristes en Egypte, où les autorités du Caire paraissent impuissantes à contenir les groupes djihadistes armés.
Plusieurs dizaines de personnes ont également été blessés dans cet attentat qui a visé les fidèles au moment de la grande prière hebdomadaire du vendredi. Les assaillants ont fait exploser une bombe avant d’ouvrir le feu sur les fidèles, parmi lesquels se trouvaient des conscrits de l’armée.
Depuis la destitution du président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013, l’Egypte est régulièrement secouée par des attaques de la branche égyptienne du groupe Etat islamique, qui cible indistinctement les forces de sécurité et les civils.
Le Sinaï constitue l’épicentre de la rébellion islamiste qui a fait de la péninsule du Sinaï son principal terrain d’action contre l’armée et les forces de sécurité égyptiennes. Le village de Bir al Abed est situé près de la ville d’Al Arich, principal port du Sinaï sur la méditerranée.
Le gouvernement a décrété trois jours de deuil national, alors que le président Abdel Fattah Al-Sissi a tenu d’urgence une réunion du conseil de sécurité, auquel étaient présents notamment les ministres de la Défense et de l’Intérieur et le chef des services de renseignement.
Une réunion qui a certainement été consacrée aux moyens de répondre aux groupes islamistes armés, dont certains affiliés à Al-Qaïda opèrent à partir de la Libye, à la frontière ouest de l’Egypte, accentuant davantage la pression sur le régime.