Le gouvernement malien a décidé de reporter jusqu’en avril 2018, les élections locales et régionales qui étaient prévues le 17 décembre pour cause d’insécurité, alors que les attaques de vendredi ayant coûté la vie à quatre Casques bleus de la MINUSMA et à un soldat malien rappellent le regain d’activisme des groupes djihadistes.
L’Union africaine avait fermement condamné ces « attaques terroristes », estimant qu’il s’agit d’une « illustration supplémentaire de la gravité de la menace que les groupes terroristes et criminels font peser sur la sécurité et la stabilité de la région sahélienne ».
Les deux attaques ont été perpétrées dans la région de Ménaka (nord-est), et au nord de Douentza (centre). Seize autres Casques bleus et un employé civil de la Minusma ont également été blessés dans ces attaques, dont certains grièvement.
Pour la Commission de l’Union africaine (UA), ces attaques illustrent les « défis auxquels la MINUSMA est confrontée dans l’exécution de son mandat », et rappellent « l’urgence d’un appui résolu et effectif aux efforts entrepris par les pays de la région pour mutualiser leurs moyens aux fins de lutter contre le terrorisme et la criminalité organisée ».
La Commission de l’UA réitère son appel au Conseil de sécurité pour qu’il prenne « les mesures attendues de lui » au moment où l’organe onusien examine le projet de résolution sur la Force conjointe du G5 Sahel.
De son côté, la France a également condamné, lundi, les attaques contre les Casques bleus et les soldats maliens, estimant que ces militaires venaient en aide aux populations maliennes et accomplissaient leur devoir de protection des civils. Un communiqué du Quai d’Orsay salue l’engagement des États du G5 Sahel dans la lutte contre le terrorisme dans la région.