Au moins 13 personnes ont été tuées et de nombreuses autres blessées dans un attentat suicide perpétré jeudi par un djihadiste Shebab contre une école de police à Mogadiscio, la plus importante de tout le pays.
L’assaillant est entré dans l’école déguisé en policier avant de se faire exploser parmi les policiers rassemblés sur une place ouverte pour la parade matinale.
L’attentat a été revendiqué par les shebab, le mouvement islamiste armé affilié à al-Qaida. Contrairement aux chiffres avancés par les officiels somaliens, le groupe rebelle a affirmé que l’opération suicide avait fait 27 morts, parmi lesquels figureraient des officiers « haut gradés » de la police.
Le groupe extrémiste s’en prend régulièrement aux forces de sécurité dans une tentative de saper la confiance dans le gouvernement somalien. Ce dernier, dirigé par le président Mohamed Abdullahi Mohamed, dit farmaajo, est soutenu par la communauté internationale.
Mais en dépit des 22 000 soldats de la force de l’Union africaine (Amisom) présents en Somalie, le faible gouvernement de Mogadiscio n’arrive par à contenir les attaques des shebab comme l’avait promis le président après son élection en février 2017.
Bien que refoulés de la capitale depuis plus de six ans, les islamistes armés contrôlent encore de vastes zones reculées du pays, d’où ils organisent des opérations suicides et mènent des attaques meurtrières.
La dernière en date a été particulièrement dévastatrice et a fait 512 morts dans l’explosion d’un camion piégé à Mogadiscio en octobre dernier.