Au moins 18 personnes ont été tuées mercredi, dont 5 soldats nigériens, dans une attaque terroriste attribuée à Boko Haram contre un poste militaire situé dans la région de Diffa, dans le sud-est du Niger, proche de la frontière avec le Nigeria.
La groupe islamiste armé nigérian, très actif dans la région du Lac Tchad, mène depuis plusieurs années des assauts répétés contre les points de contrôle des forces de l’ordre et les villages situés dans la région.
Toutefois, à la différence de précédentes attaques de Boko Haram, cette dernière n’avait pas pour but de kidnapper des civils ou de tuer des militaires. Les djihadistes nigérians sont repartis avec dix véhicules blindés de l’armée nigérienne.
Cette nouvelle attaque avait pour objectif essentiel de renforcer les moyens logistiques et militaires de la secte, estiment les observateurs. Un besoin devenu vital pour Boko Haram, qui subit une forte pression depuis plusieurs mois de la part des armées des pays riverains du Lac Tchad.
Les forces armées du Tchad, Niger, Nigeria, Cameroun et Bénin ont réussi à porter des coups très durs à la secte islamiste dans plusieurs de ses fiefs stratégiques dans la région. Manquant cruellement de moyens, Boko Haram est de plus en plus confiné à la défensive.
Les combattants djihadistes se tournent désormais vers des opérations ponctuelles contre les forces locales ou des populations isolées. Mais cet affaiblissement ne signifie pas la fin imminente de Boko Haram. Malgré les communiqués triomphalistes de l’armée du Nigeria, le groupe terroriste a toujours montré une étonnante capacité à se restructurer.