En Algérie, plusieurs centaines de migrants clandestins originaires de pays d’Afrique subsaharienne ont été expulsés dimanche par l’armée algérienne, dans des déportations massives dénoncées par les ONG de défense des droits humains qui estiment que les autorités algériennes mettent en danger la vie de ces migrants démunis.
Plusieurs sources médiatiques ont affirmé que des camions de l’armée algérienne ont été vus dimanche à Tamanrassat, dans le grand sud algérien, avec à bord des centaines de migrants subsahariens qui ont été abandonnés à la frontière avec le Niger.
L’expulsion de ces migrants subsahariens est intervenue après des rafles menées par les forces de sécurité dans au moins deux villes algériennes, d’après les mêmes sources. Originaires pour la plupart de pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique Centrale, ces migrants avaient été arrêtés à Alger ainsi qu’à Blida en milieu de semaine dernière.
Cette nouvelle vague d’expulsion de sahariens témoigne de la volonté des autorités de mener jusqu’au bout le plan systématique mis en place en Algérie pour repousser hors des frontières les migrants subsahariens.
Jusqu’à présent, trois grandes opérations d’expulsions massives de l’Algérie vers le Niger voisin ont été recensées par les ONG internationales. Ces dernières estiment d’ailleurs que le gouvernement algérien entend continuer en organisant de nouvelles rafles et expulsions de migrants clandestins.
Les organisations de défense des droits humains sont de plus en plus alarmées par ces opérations, estimant que de nombreux migrants expulsés meurent dans le désert.