Les affrontements se poursuivent pour le contrôle des terminaux pétroliers dans l’Est de la Libye, où les forces du maréchal Khalifa Haftar ont annoncé jeudi avoir repris deux ports qui étaient contrôlés par des groupes armés.
A l’issue de violents combats depuis des jours, l’autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL), dirigée par le maréchal Khalifa Hafter, a réussi à reprendre les deux importants terminaux pétroliers Al Sedra et Ras Lanouf, dans le Croissant pétrolier.
Les deux ports étaient jusque-là sous le contrôle de l’ancien chef des Gardes des installations pétrolières libyennes, Ibrahim Jadhran. Ce dernier, aidé par les Brigades de défense de Benghazi (une coalition de groupes islamistes armés opposés au maréchal Haftar) avait réussi, il y a une semaine, à prendre le contrôle des deux ports.
Piqué au vif par cette opération-éclair de ses rivaux, le maréchal Haftar a réagi sans hésitation. Accusant le chef de guerre Ibrahim Jadhran de s’être allié avec ses ennemis de la coalition islamiste, l’homme fort de l’Est de la Libye a lancé l’ANL dans une vaste offensive.
L’objectif affiché est la reconquête et le nettoyage de la stratégique zone pétrolière, nerf de guerre de la crise libyenne qui se poursuit depuis la chute du régime Kadhafi en 2011.
Mais les dégâts collatéraux des affrontements sur les installations pétrolières sont énormes. Plus de 450.000 barils par jour sont perdus à cause de l’incendie de deux réservoirs, provoquant des « pertes catastrophiques », selon la Compagnie nationale de pétrole (NOC).