Au Mali, la campagne pour l’élection présidentielle du 29 juillet se poursuit sous haute surveillance, alors que la question de l’insécurité dans le Nord et le Centre du pays reste l’enjeu du scrutin, auquel 24 candidats sont en lice, dont le président Ibrahim Boubacar Keita et le principal candidat de l’opposition, Soumaila Cissé.
Pour faire face aux attaques des groupes djihadistes et à la violence intercommunautaire, les autorités ont mobilisé plus de 20.000 membres des forces de sécurité. A ce déploiement en force, il faut ajouter la contribution des groupes signataires de l’accord de paix de 2015, en particulier dans le Nord du pays.
La mission de l’ONU au Mali (MINUSMA) contribue également à la sécurisation de la campagne. Mahamat Saleh Annadif, le chef de la mission onusienne, a proposé aux candidats qui le demandent, de bénéficier de la protection de membres de la mission s’ils souhaitent faire campagne dans le Nord et le Centre du pays.
L’ONU prend très au sérieux le défi de l’insécurité, surtout que le Haut-Commissariat aux droits de l’homme a fait état, mardi 17 juillet, d’une aggravation de la situation depuis le début de l’année.
Ainsi, le groupe chargé des droits de l’homme au sein de la Minusma, a enregistré une centaine de cas de violences inter-communautaires, qui ont causé la mort d’au moins 289 civils.
Plus des trois quarts de ces violences se sont produites dans la région de Mopti (Centre) et se sont accrues au cours des deux derniers mois, s’alarme l’ONU.