Loin de s’améliorer, la situation en Libye ne fait que se compliquer avec la décision, jeudi, de la Corée du Sud d’envoyer un navire de guerre vers les côtes libyennes, dans le sillage de l’enlèvement, début juillet, de l’un de ses ressortissants en même temps que trois Philippins qui travaillaient sur un projet hydraulique dans le Sud du pays.
Le ministère sud-coréen de la Défense a annoncé que l’ordre avait été donné à un bâtiment de guerre qui participait aux opérations de lutte contre la piraterie dans le golfe d’Aden, de se diriger vers les côtes libyennes.
Séoul n’écarte aucune piste, assurant que le bateau Sud-coréen dont les missions consistent normalement à participer aux opérations de protection des navires de commence, « se prépare aussi à toutes les possibilités, y compris celle de venir en soutien militaire ».
Pour obtenir la libération du ressortissant Sud-coréen, Séoul a indiqué maintenir « une coopération étroite avec le gouvernement de Libye et d’autres alliés, comme les Philippines et les Etats-Unis ».
Le gouvernement n’a pas oublié son ressortissant qui avait été enlevé en compagnie des trois Philippins, le 6 juillet lors de l’attaque du site où ils travaillaient par un groupe armé non identifié, a assuré un porte-parole sud-coréen.
Depuis la chute du régime de Kadhafi en 2011, la Libye est plongée dans le chaos politique et l’insécurité générale, aggravés par la présence de nombreux groupes armés échappant à tout contrôle, ainsi que de groupes djihadistes alliés à l’organisation terroriste Etat islamique (EI) dont les activités se sont étendues à plusieurs pays du voisinage et au Sahel.