Les ambassades des États-Unis au Caire et à Tripoli ont été ciblées mardi par une tentative d’attentat et des tirs qui n’ont pas fait de victimes, mais qui sont pris au sérieux par Washington, surtout après les informations sur l’intention de l’Africom d’accroître ses interventions en Libye contre les groupes islamistes radicaux.
D’abord en Egypte, les forces de sécurité ont arrêté un homme qui portait dans un sac à dos des produits chimiques qui ont pris feu près de l’ambassade américaine au Caire.
L’homme arrêté, âgé de 24 ans, s’apprêtait à commettre un « acte terroriste », selon le service d’information d’Etat (SIE) d’Egypte. De son côté, la représentation diplomatique américaine qui est entourée d’un imposant dispositif de sécurité, a confirmé cet « incident ».
Sur son compte Twitter, l’ambassade US a demandé dans la foulée aux ressortissants américains de redoubler de vigilance lors de leurs déplacements dans la capitale égyptienne.
A Tripoli où les affrontements se poursuivent entre les forces du gouvernement d’union (GNA) et les milices, le siège de l’ambassade américaine a été ciblé par plusieurs tirs de roquettes. En raison de la situation chaotique provoquée par les combats, les dégâts causés par le bombardement de l’ambassade demeurent inconnus.
Mais les observateurs font un lien direct entre ces attaques et les récentes informations faisant état de l’intention de l’Africom, le commandement américain en Afrique, d’intensifier ses frappes contre les groupes armés liés à l’organisation terroriste Etat islamique en Libye.
Un projet dont le chef du GNA, Fayez Al-Sarraj, s’était fait l’écho lundi en décrétant l’état d’urgence à Tripoli et ses environs et en demandant l’intervention de l’Africom.