La mission des Nations Unies en Libye a appelé, mercredi, les milices armées rivales à « respecter l’accord » de cessez-le-feu du 4 septembre après la reprise des tirs de roquettes contre l’aéroport international de Mitiga, le seul aéroport de la capitale qui était encore en service et qui a été obligé d’arrêter de nouveau ses activités.
L’aéroport avait rouvert le 7 septembre après la suspension du trafic aérien pendant plusieurs jours à cause des bombardements. Les combats entre les forces du gouvernement et la milice de la septième brigade, ont fait des dizaines de morts et plus de 300 blessés depuis le déclenchement des hostilités le 27 août.
Plusieurs trêves ont été conclues depuis cette date, mais ont été rapidement violées. Cette escalade intervient au lendemain de l’attaque-suicide menée lundi par l’organisation terroriste de l’État islamique (EI) contre le siège de la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) à Tripoli.
L’attaque a été revendiquée par Daech, dont trois membres ont ciblé les intérêts des « tyrans en Libye loyaux aux croisés ». Une opération suivie avec inquiétude par les services de renseignements occidentaux, qui scrutent le retour en force de l’EI en Libye.
Surtout que Daech avait déjà mené une précédente attaque, en mai dernier, contre le siège de la Haute Commission électorale libyenne, au cours de laquelle 14 personnes avaient été tuées.
Une situation chaotique qui a poussé le chef du gouvernement d’union nationale (GNA) à Tripoli, Fayez al Sarraj, a déclarer mercredi que la confusion prévalant en Libye ne permet pas l’organisation d’élections à court terme, comme le préconise la France.