Le commandement américain en Afrique (Africom) maintient un rythme élevé de ses préparatifs au Niger pour intensifier ses frappes au drone contre les groupes djihadistes éparpillés dans le Sud de la Libye, d’après des services de renseignements occidentaux.
Après le feu vert de l’administration Trump, les préparatifs vont bon train à Dirkou, la base aérienne nouvellement réaménagée dans le Nord du Niger, d’où la frontière Sud de la Libye est plus facilement accessible aux drones américains.
L’Africom compte en effet accroître significativement ses frappes contre les groupes islamistes armés en Libye qui menacent tout le Sahel. Surtout après les rapports de la CIA faisant état de la reconstitution de noyaux de l’organisation djihadiste Etat Islamique (EI) dans cette région, à la faveur du chaos prévalant en Libye.
Jusqu’à présent, les drones américains Predator envoyés au Niger servaient essentiellement dans des missions de surveillance. Cela a permis aux militaires US de rassembler assez de données sur les mouvements et les caches utilisées par les groupes armés, parmi lesquels figurent des djihadistes d’Aqmi, Al-Qaïda au Maghreb islamique.
Les Predator ainsi que des drones de type Reaper ne devraient pas tarder à mener des frappes ciblées de plus grande ampleur contre ces groupes. La décision de l’administration américaine d’accroître ses opérations au drone avait été prise après l’attaque anti-américaine de novembre 2017 au Niger.
Au cours de cette opération, menée par l’État islamique au Grand Sahara (EIGS), présidé par le chef djihadiste Abou Walid al-Sahraoui, un ancien du polisario, quatre militaires américains et quatre nigériens avaient été tués.