Face aux attaques terroristes récurrentes, le Burkina Faso s’emploie à renforcer la coopération sécuritaire avec tous les pays de la région, au-delà de la force anti-djihadiste du G5 Sahel dont il fait partie, aux côtés du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad.
C’est dans ce sens que s’inscrit la rencontre qui a réuni, mardi à Ouagadougou, les ministres des affaires étrangères, de la Défense et de la Sécurité du Burkina Faso, du Bénin, du Niger et du Togo. Une réunion dédiée à l’insécurité grandissante à leurs frontières à cause des attaques accrues des groupes djihadistes et qui ont fait plus de 240 morts entre 2015 et octobre 2018.
Outre le lourd bilan en pertes humaines, cette situation se répercute également sur l’activité économique et sociale des populations locales, à cause de l’insécurité grandissante.
Une situation inquiétante que le ministre burkinabè des Affaires étrangères et de la Coopération, Alpha Barry, a longuement exposée à ses homologues. Les attaques terroristes qui étaient concentrées dans le nord du Burkina Faso, se sont étendues à l’Est au cours des derniers mois, particulièrement aux frontières avec le Bénin, le Niger et le Togo, a-t-il dit.
Alpha Barry n’a pas manqué d’afficher sa satisfaction des résultats de la rencontre, qui a permis de rapprocher les points de vue sur la nécessité d’une stratégie antiterroriste conjointe et d’actions concertées, préventives et inscrites dans la durée.
C’est dans ce sens que les responsables des quatre pays, réunis à Ouagadougou, envisagent de rendre ce cadre de concertations permanent afin de renforcer la coordination dans la lutte anti-djihadiste dans la région.