L’attaque revendiquée par l’organisation terroriste Etat Islamique vendredi à Tazerbo, ville oasis située à 1.500 km au sud-est de Tripoli, tuant 9 membres des services de sécurité, et la réplique des forces fidèles au maréchal Haftar qui s’est soldée samedi par l’élimination de 12 membres du groupe djihadiste, illustre le retour en force de l’EI dans le sud de la Libye.
Cette violente opération de l’organisation terroriste contre une zone contrôlée par l’ANL, l’armée autoproclamée par Khalifa Haftar dans l’est libyen, confirme que le controversé maréchal n’en a pas encore fini avec Daech qu’il combat pourtant sans relâche.
Le gouvernement libyen d’Union (GNA) basé à Tripoli et reconnu par l’ONU, a promptement condamné l’attaque. Dans un communiqué, le gouvernement dirigé par Fayez al Sarraj a réitéré son appel aux autres forces libyennes pour s’unir dans la lutte contre le terrorisme.
Un appel qui traduit l’inquiétude du GNA autant que de la communauté internationale. De fait, l’organisation terroriste EI dont de nombreux éléments s’étaient repliés dans le Sud du pays après la chute de leur bastion de Syrte en décembre 2016, continue de mener des opérations ponctuelles, mais très violentes.
Profitant de la situation chaotique en Libye, tiraillée entre deux autorités rivales et l’insécurité chronique provoquée par la présence de puissants groupes armés, l’EI reconstitue patiemment ses forces dans le Sud désertique du pays, au contact direct avec les groupes djihadistes du Sahel.