Les missions d’observation électorale ont jugé satisfaisantes les élections législatives au Togo du 20 décembre dernier.
« Le processus électoral s’est déroulé de manière satisfaisante et l’élection dans le calme. Toutefois le caractère inclusif a été atténué par le boycott d’une frange de l’opposition », a déclaré le chef de mission, Matata Ponyo Mapon. Les observateurs de l’UA ont recommandé au gouvernement de poursuivre et intensifier les efforts d’ouverture visant à renforcer le climat de confiance et d’apaisement entre tous les acteurs et composantes de la société togolaise.
Le parti du président Faure Gnassingbé a obtenu une majorité de 59 sièges sur les 91 de l’Assemblée nationale du Togo aux législatives du 20 décembre boycottées par la principale coalition de l’opposition et précédées de violences, selon les résultats officiels provisoires publiés lundi.
Sans les principaux partis d’opposition, qui avaient dénoncé des « irrégularités » dans la préparation du scrutin, l’Unir pouvait espérer remporter les 4/5 des sièges au parlement (73 députés contre 62 actuellement) afin de faire adopter une réforme constitutionnelle autorisant le président Gnassingbé à se représenter en 2020 et 2025.
Toutefois, le parti présidentiel compte sur son allié principal, l’Union des forces de changement (UFC) de l’ex-opposant historique Gilchrist Olympio, arrivée en deuxième position avec six députés, et les indépendants pour au moins atteindre le seuil des 73 députés.
Dix listes d’indépendants ont décroché 18 sièges.
Au total, 850 candidats issus 130 listes (105 pour 12 partis politiques et 25 pour les indépendants) ont pris part à ces élections.
Le taux de participation officiel est de près de 60% d’inscrits, les partis boycottant le scrutin ayant invité leurs partisans à ne pas s’inscrire sur les listes.