Ouagadougou va abriter le siège du Centre sahélien d’analyse des menaces et d’alertes précoces (CSAMAP), dont la création a été décidée par les chefs d’État membres du G5-Sahel, lors de leur sommet du 5 février dans la capitale burkinabé.
Si la décision de l’implantation à Ouagadougou de ce centre d’alertes précoces vise à renforcer la sécurité dans les pays de la région, elle révèle aussi la conscience des chefs d’État du G5 Sahel que le Burkina Faso est devenu désormais une cible privilégiée pour les groupes djihadistes.
L’attaque terroriste menée, lundi à la veille du sommet du G5 Sahel à Ouagadougou, faisant 14 morts, en est la plus récente illustration. Il s’agit de l’une des attaques les plus meurtrières dans ce pays, considéré par les groupes islamistes armés comme le maillon faible de la région.
La riposte burkinabè a été implacable, l’armée ayant annoncé l’élimination de quelque 146 terroristes dans le Nord du pays. Mais il va falloir davantage de moyens financiers et logistiques pour venir à bout de la pléthore de groupes djihadistes qui essaiment dans la zone du Sahel.
Dans ce sens, la force conjointe du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) attend toujours l’aide de quelque 400 millions d’euros promise par les pays donateurs pour devenir totalement opérationnelle.
Jusqu’à présent, seuls 275 millions d’euros ont été mobilisés pour cette force régionale de 5000 militaires qui ont pour mission de lutter contre les groupes terroristes dans la région.