Le général burkinabè Bassolé évacué en urgence en Tunisie pour des soins

L’ancien ministre burkinabè des Affaires étrangères, un des cerveaux présumés du putsch de septembre 2015 au Burkina Faso, a été urgemment évacué en Tunisie pour des «raisons sanitaires», selon un communiqué du gouvernement.

«Le général Djibril Bassolé a été évacué mercredi en Tunisie pour des raisons sanitaires», indique dans ce communiqué, le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, Remis Fulgance Dandjinou, précisant que Bassolé va recevoir «des soins appropriés comme recommandés pars ses médecins traitants»

Selon Dandjinou qui a enjoint l’ancien ministre à revenir au Burkina après les soins, «cette évacuation participe de la volonté du gouvernement de veiller au respect des droits des personnes accusées et de s’assurer que les conditions sont réunies afin que chaque accusé puisse répondre de ses actes et participer ainsi, à la pleine et entière manifestation de la vérité».

Bassolé qui souffrirait d’une maladie cardio-vasculaire, a demandé à maintes reprises, de se faire soigner à l’étranger, une demande qui a été rejetée par la justice qui a finalement consenti de l’y autoriser. Selon ses proches, son état de santé ne cessait de se dégrader.

Son avocat, Me Bonkoungou a assuré qu’«il reviendra à Ouagadougou dès qu’il ira mieux. Il ne demandait qu’à se soigner» et n’a aucune intention de se soustraire à la justice.

Le général Bassolé un proche de l’ancien président burkinabè Blaise Compaoré, est poursuivi pour «trahison, complicité d’attentat à la sûreté de l’État, meurtres, coups et blessures». Il bénéficiait depuis plusieurs mois d’une liberté provisoire en résidence surveillée.

Interpellé sur la base de l’enregistrement d’une conversation téléphonique qu’il aurait eue avec Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire qui était en poste au moment du coup d’Etat, Bassolé avait plaidé non coupable lors de sa comparution devant le tribunal militaire de Ouagadougou, fin 2018. Agé 62 ans, l’ancien chef de la diplomatie burkinabè risque la prison à perpétuité.