Neuf Soudanaises ont été condamnées samedi à un mois de prison et 20 coups de fouet pour avoir participé à une manifestation antigouvernementale non autorisée à Khartoum.
En outre, une responsable de l’opposition Mariam al-Mahdi, fille du chef du parti d’opposition al-Oumma, Sadiq al-Mahdi, a été condamnée dimanche 10 mars à une semaine de prison, quelques heures après avoir été arrêtée avec d’autres opposants pour avoir tenté d’organiser une marche vers le Parlement contre l’état d’urgence imposé dans le pays.
Ces condamnations ont été prononcées par un tribunal d’exception de Khartoum au lendemain de l’ordre, donné aux services de renseignement par le président Omar el-Béchir, de libérer toutes les femmes détenues pour avoir participé depuis décembre aux protestations contre son régime.
L’état d’urgence a été imposé le 22 février, pour un an et dans tout pays, par le président Omar el-Béchir, pour tenter de neutraliser le mouvement de contestation qui demande sa démission depuis près de trois mois.
Le mouvement de contestation a débuté le 19 décembre après la décision du gouvernement de tripler le prix du pain et d’autres denrées alimentaires.
Selon un bilan officiel, 31 personnes sont mortes depuis le 19 décembre mais l’ONG Human Rights Watch (HRW) évoque le chiffre de 51 morts.
D’après des ONG, plusieurs personnes dont des dirigeants de l’opposition, des militants et des journalistes, ont été arrêtées depuis le début de la contestation.
Un bilan officiel fait état de 31 morts mais l’ONG de défense des droits humains Human Rights Watch évoque pour sa part au moins 51 morts.