Trois personnes, dont deux techniciens d’une compagnie de téléphonie mobile et leur chauffeur, ont été enlevées, mercredi, sur l’axe Djibo-Kongoussi (Nord du Burkina Faso) par des individus non-identifiés, rapporte jeudi Radio « Oméga », citant une source locale.
Ce kidnapping intervient quelques jours seulement après l’enlèvement sur le même axe de deux enseignants qui ont été retrouvés morts à Koutoukou (Sahel).
Les deux enseignants avaient été enlevés, le 11 mars sur l’axe Djibo- Kongoussi, par des individus armés. Les corps ont été inhumés, mardi, à Koutoukou, par les populations en présence des forces de défense et de sécurité.
En proie, depuis quatre ans, à des attaques terroristes, de plus en plus régulières et meurtrières, le Burkina Faso est également confronté à une multiplication d’enlèvements.
Un prêtre burkinabè a été enlevé, dimanche dernier, près de Djibo, chef-lieu de la province du Soum, dans la région du Nord du Burkina Faso, frontalière du Mali.
Plusieurs ressortissants étrangers avaient été également enlevés ces derniers mois au Burkina Faso.
Un Italien, Lucas Tacchetto, 30 ans, originaire de Venise, et sa compagne canadienne Edith Blais, 34 ans, sont portés disparus depuis mi-décembre, alors qu’ils devaient faire la route entre Bobo-Dioulasso et Ouagadougou.
En septembre 2018, un Indien et un Sud-Africain travaillant dans le secteur minier ont été enlevés sur la mine d’or d’Inata au Nord-Ouest.
En janvier 2016, un couple australien, Kenneth Elliot et son épouse Jocelyn, qui dirigeaient une clinique depuis de nombreuses années, ont été enlevés à Djibo.
Un Roumain, Iulian Ghergut, qui travaillait dans la mine de manganèse de Tambao (Nord), est toujours détenu par des djihadistes depuis son enlèvement en avril 2015.