Le nouveau bilan fait état d’au moins 37 morts dont 21 militaires et 16 civils, lors de l’attaque perpétrée dans la nuit de dimanche à lundi, dans une localité de l’extrême nord du Cameroun par Boko Haram, selon les sources sécuritaires.
Arrivés à bord d’embarcations équipées notamment de lance-roquettes, des membres de Boko Haram ont visé des positions de l’armée camerounaise, dont un poste de la Force multinationale mixte (FMM, une coalition régionale qui lutte contre le groupe jihadiste). L’incursion de Boko Haram à Darak, une île camerounaise située à proximité du lac Tchad dans la région de l’Extrême-Nord, a été suivie d’intenses combats avec l’armée, selon les mêmes sources citées par des médias.
D’après divers témoignages concordants, les affrontements ont duré des heures, permettant aux assaillants de tenir la ville sous leur coupe jusqu’à 14h lundi. Avant d’être repoussés par l’armée en fin de journée, les combattants de Boko Haram ont agité leur drapeau et crié que Darak leur appartenait.
Les militaires en faction dans la zone ont riposté énergiquement, mais le nombre des assaillants a fait durer les affrontements presque toute la journée, contraignant les populations à se terrer dans leurs maisons, a témoigné un habitant de la localité.
Le calme est revenu en centre-ville, alors que les habitants croient toujours en la présence dans les environs de certains terroristes n’ayant pas pu embarquer avec les autres et cernés par la forte présence militaire.
C’est la plus meurtrière attaque de ces derniers jours au Cameroun après celle de Tchakarmari, toujours dans la même la région de l’Extrême-Nord, qui avait coûté la vie à une vingtaine de personnes le 19 avril.