Au moins huit personnes ont été tuées et 16 blessées dans l’explosion d’un véhicule piégé samedi à Mogadiscio, au niveau d’un check-point situé à proximité du parlement.
Une seconde explosion sur un axe routier menant vers l’aéroport n’a fait aucune victime.
Les deux attentats ont été revendiqués par le groupe terroriste islamiste shebab.
Les shebab ont juré la perte du gouvernement somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 20.000 hommes de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom).
Parmi les pays contributeurs de l’Amisom figure depuis 2011 le Kenya, dont l’armée est déployée dans le sud de la Somalie et tente avec la police de sécuriser la longue frontière entre les deux pays.
En outre, 9 civils ont été tués vendredi soir à Galkayo, centre-ouest du pays, en représailles à l’assassinat d’un responsable sécuritaire local par des terroristes shebab présumés, ont annoncé samedi une source policière et des responsables locaux.
Selon ces sources, les miliciens qui ont exécuté les civils soupçonnent les habitants du clan Rahanweyn installés dans la région de complicité avec les shebab.
Très en colère après l’assassinat par balle d’un responsable local des services de renseignements, les membres de la milice ont raflé neuf civils et les ont exécutés en périphérie de Galkayo.
« Ce qui s’est passé est horrible, le meurtre odieux de neuf civils innocents dans la partie sud de Galkayo. Toutes les victimes appartiennent au même clan et les miliciens les ont abattues au même endroit après que des shebab présumés eurent tué un responsable sécuritaire local », a déclaré à un responsable de la police de Galkayo, Mohamed Abdirahman.
« C’est un acte inacceptable et nous amènerons les auteurs devant la justice », a réagi un chef coutumier local, Hussein Dini.
Des témoins ont rapporté aux médias locaux que les victimes avaient été arrêtées au hasard dans la rues et certains dans leur maison puis exécuté en périphérie de la ville.
Les membres de la milice locale impliquée dans l’assassinat des civils sont des Saad Habargidir, un des sous-clan des Hawiye, très présents dans la partie sud de Galkayo. Galkayo, située à quelque 600 km au nord de la capitale Mogadiscio, est à cheval sur la frontière entre les régions autoproclamées semi-autonomes du Puntland et de Galmudug.
La ville a été le théâtre ces dernières années de violences meurtrières entre les troupes des deux régions et également entre les clans rivaux occupant le nord et le sud de la cité.