La compagnie minière Rainbow Rare Earths, active au Burundi sur le projet de terres rares Gakara, a annoncé une levée de fonds de 5,5 millions de dollars US, indiquant que les fonds levés seront investis dans la croissance de la production au projet Gakara.
Selon un communiqué de la compagnie, qui jouit du statut d’unique producteur de terres rares d’Afrique, le financement consolidera également le bilan de l’entreprise en fournissant plus de stabilité durant le démarrage de la production sur les nouvelles zones d’exploitation de la mine.
A travers le projet Gakara, le Burundi ambitionne de devenir «un fournisseur stratégique clé » pour le marché mondial des terres rares au cours des prochaines années.
Par ailleurs, les exportations minières ont dépassé celles du thé et du café au cours des trois derniers mois, totalisant 12,4 millions de dollars durant la période et faisant du secteur la principale source de devises étrangères.
« Le secteur minier apporte maintenant plus de 50% des devises étrangères. Il y contribuera encore davantage, jusqu’à 70 % dans le futur. Le secteur minier apporte plus que ceux du café et du thé réunis», a déclaré à la presse Léonidas Sindayigaya, porte-parole du ministère rwandais des Mines.
L’importance du secteur minier pour l’économie burundaise croît depuis que les Etats-Unis ont déclaré qu’ils veulent diversifier leurs sources d’approvisionnement de terres rares à la suite d’un conflit commercial avec la Chine.
Le Burundi est en effet le seul pays africain qui produit actuellement des terres rares, grâce notamment à la compagnie Rainbow Rare Earths, détentrice de la mine Gakara. En dehors des terres rares, il exporte aussi de l’or, de l’étain, du tungstène ou encore du tantale.