Le nouveau bilan fait état de plus de 28 civils tués, dont douze enfants, en deux jours dans la nuit de mercredi à jeudi, en Ituri dans le nord-est de la République démocratique du Congo dans une série d’attaques ciblées contre les déplacés.
Un précédent bilan des autorités congolaises avait fait état de douze morts. La première attaque (deux morts, une femme et un enfant) a été repoussée « par l’intervention des Casques bleus », a assuré la Monusco dans un communiqué.
L’attaque visait « les déplacés concentrés autour de la base temporaire de la Monusco » dans un village.
Dans leur fuite, les assaillants ont visé deux villages, où ils ont tué deux, puis neuf personnes.
« Quinze personnes, dont onze enfants, ont été tuées dans la nuit du (mardi) 17 au (mercredi) 18 septembre », a ajouté la Monusco, qui a répertorié six attaques en deux semaines.
La Monusco dénonce « une volonté délibérée et organisée de s’en prendre aux déplacés et aux plus vulnérables », par la voix du représentant spécial adjoint du secrétaire général en RDC, David McLachlan-Karr.
Au nord de la capitale provinciale, Bunia, le territoire de Djugu est l’épicentre de ces violences qui ont tué 160 personnes en juin, entraînant le déplacement de 400.000 personnes, selon des chiffres officiels.
Ces tueries sont attribuées par les autorités congolaises « aux hommes de Ngudjolo », une milice locale opérant dans la forêt de Wago, en territoire de Djugu.
Des sources locales indiquent que Ngudjolo n’aurait rien à voir avec l’ex-chef rebelle Mathieu Ngudjolo Chui, acquitté par la Cour pénale internationale en décembre 2012.