Neuf civils ont été tués dans des attaques survenues dans deux localités situées dans le nord du Burkina Faso, région en proie à des attaques jihadistes, a-t-on appris lundi auprès d’une source sécuritaire et d’un élu local (AFP).
« Six personnes ont été tuées par des individus armés dans la nuit de samedi à dimanche à Pisselé, non loin de Bourzanga », selon une source sécuritaire.
« Trois (autres) personnes ont été abattues par des assaillants dans le village de Bool-Kiiba », a indiqué de son côté un élu local.
Les corps des victimes ont été retrouvés après le départ des assaillants, a précisé cette source soulignant qu’il s’agit d’un bilan provisoire car « des familles sont sans nouvelles de certains de leurs membres ».
Les assaillants ont également « emporté de nombreux biens matériels dont des motocyclettes », a ajouté ce responsable.
Par ailleurs, cinq soldats burkinabè ont été tués dans la nuit de jeudi à vendredi au cours d’une embuscade dans le nord-ouest du Burkina Faso, tout près de la frontière malienne, et un pont sur un axe stratégique du Nord a également été détruit à l’explosif.
« Une patrouille militaire a été attaquée jeudi dans la nuit lors d’une embuscade menée par des individus armés aux environs de Toeni (localité située dans la province du Sourou). Cinq soldats sont décédés et un autre élément a été blessé », selon une source sécuritaire.
« La riposte a aussitôt été apportée par les éléments (loyalistes) et un renfort a été déployé en vue d’assurer un ratissage », a indiqué une deuxième source sécuritaire, qui a confirmé l’attaque sans donner de bilan.
La zone autour de Djibo et Dori est particulièrement touchée par les attaques jihadistes qui ont entraîné la fuite de milliers d’habitants.
Le Burkina Faso, pays pauvre d’Afrique de l’Ouest, est pris depuis quatre ans et demi dans une spirale de violences, attribuées à des groupes armés jihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda et d’autres au groupe Etat islamique.
La semaine dernière, le Burkina avait accueilli un sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) sur « la lutte contre le terrorisme ». Les Etats, qui craignent que les attaques jihadistes ne s’étendent du Mali, Burkina et Niger aux autres pays, sont convenus d’un plan d’un milliard de dollars de lutte contre le jihadisme sur cinq ans.