Un travailleur humanitaire nigérian enlevé avec cinq autres personnes par un groupe jihadiste dans le nord-est du Nigeria en juillet a été exécuté, a annoncé mercredi l’ONG française Action contre la faim (ACF), dont les bureaux ont été fermés par l’armée la semaine dernière.
« Le groupe armé retenant captifs une salariée d’Action contre la faim, deux chauffeurs et trois personnels du ministère de la Santé a exécuté un otage », affirme un communiqué sans préciser lequel des otages avait été tué. Les cinq autres otages sont aussi de nationalité nigériane.
Ils avaient été enlevés lors de l’attaque de leur convoi le 18 juillet, sur la route entre la capitale de l’Etat du Borno, Maiduguri, et la ville de Damasak. Un des chauffeurs avait été tué pendant l’embuscade.
L’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), affilié au groupe Etat islamique (EI), a publié, peu après l’enlèvement, une vidéo de l’employée d’ACF demandant la libération des otages avec les cinq autres prisonniers, des hommes se tenant derrière elle.
Iswap, une faction du groupe armé Boko Haram ayant fait scission en 2016, est particulièrement actif dans cette région reculée proche du lac Tchad et frontalière avec le Niger, où il mène depuis un an des attaques répétées contre les forces de sécurité nigérianes.
La semaine dernière, l’armée nigériane avait obligé ACF à évacuer ses bureaux de Maiduguri et Damaturu, dans l’Etat voisin de Yobe, accusant l’organisation humanitaire « d’aider et d’encourager les terroristes » en leur fournissant nourriture et médicaments.