La police a annoncé mercredi avoir découvert une nouvelle maternité illégale à Lagos, la plus grande ville du Nigeria, où des femmes étaient mises enceintes et forcées de donner naissance à des bébés destinés à la vente.
Cette découverte fortuite était faite dans le district d’Isolo après que des agents eurent trouvé sept femmes et jeunes filles enceintes qui s’en étaient échappées.
Cette annonce intervient quelques jours seulement après que la police eut déclaré avoir sauvé 19 femmes enceintes d’établissements similaires dans un autre quartier de la ville.
« Nous avons eu un renseignement au sujet de sept femmes enceintes qui attendaient à un arrêt de bus et nos hommes sont allés les chercher là-bas », a déclaré Bala Elkana, porte-parole de la police de Lagos.
« Interrogées, les femmes ont dit qu’elles figuraient parmi 20 femmes qui avaient été mises enceintes dans le foyer et qu’elles s’étaient toutes échappées lundi soir ».
Sept d’entre elles seulement, âgées de 13 à 27 ans, ont été retrouvées, les 13 autres ont sans doute fui ailleurs, a ajouté M. Elkana.
La police est sur la piste de ceux qui sont derrière « ce crime inhumain et odieux », a-t-il affirmé.
Le trafic humain, qui inclut la vente d’enfants, est le troisième crime le plus répandu au Nigeria, derrière la fraude et le trafic de drogue, selon les Nations unies.
Le Sud-Est est particulièrement touché par le trafic d’enfants. Plusieurs maternités illégales ont été découvertes dans cette partie du pays ces dernières années.
La police de Lagos avait annoncé lundi avoir secouru 19 jeunes filles enceintes âgées de 15 à 28 ans, dans une « usine à bébés » destinés à être vendus au Nigeria.
Selon la police, les enfants étaient vendus 300.000 nairas (760 euros) pour les filles, et 500.000 (1.265 euros) pour les garçons.
Par ailleurs, la police a découvert récemment une maison baptisée par les médias «maison de l’horreur».
Cette habitation abritait une école coranique. Les récentes révélations de torture et de viols à l’encontre de jeunes dans cette école coranique de Kaduna, dans le nord du Nigeria, ont mis sous les feux de l’actualité un réseau d’instituts islamiques échappant à tout contrôle des autorités.
Au cours d’une descente menée dans cette maison du quartier de Rigasa, la police de Kaduna a découvert plus de 300 élèves et étudiants de nationalités différentes enfermés et enchaînés dans ce que les médias appellent désormais « la maison de l’horreur ».
Des étudiants ont été découverts enchaînés à des barres de fer, mains et pieds menottés, leur corps portant ecchymoses et cicatrices, tandis que d’autres ont assuré avoir été victimes de viols.
Les autorités estiment à plus de neuf millions le nombre d’élèves présents dans ces établissements.
Le Nigeria, malgré qu’il est le plus grand producteur de pétrole en Afrique, demeure un pays pauvre dont la majorité de la population vit avec moins de 2 dollars par personne et par jour.