Environ 300.000 personnes sont menacées par la famine au niveau de Mandera, un comté kényan à cheval sur les frontières somalienne et éthiopienne, selon les dirigeants du comté qui ont lancé un appel à l’aide d’urgence pour atténuer les effets de la sécheresse qui frappe la région depuis plusieurs années.
Les dirigeants du comté ont demandé au gouvernement central de la nourriture, des aliments pour animaux, de l’eau, du carburant pour les générateurs de forage et le soutien aux programmes d’irrigation, mettant en garde contre les conséquences de cette situation.
«Les conséquences de cette situation sont des mouvements massifs de détresse de la population, entraînant ainsi une interruption de l’éducation, un assèchement massif des sources d’eau et la mort du bétail par manque de fourrage. Dans certains cas, les propriétaires de bétail sont obligés de vendre à des prix dérisoires ou tout simplement d’abandonner leurs animaux pour se défendre eux-mêmes », a déclaré M. Adan Ali, un député de Mandera South.
Un ancien du comté a aussi averti que des vies pourraient être perdues si le gouvernement n’intervenait pas. Selon M. Hassan Noor, « la situation est si grave que même des animaux sauvages meurent des effets de la sécheresse ».
Les dirigeants de Mandera craignent en outre que la sécheresse, qui frappe la région depuis quatre saisons, n’aggrave la situation en provoquant des conflits.
Il y a deux mois, l’Autorité nationale de gestion de la sécheresse (NDMA) avait indiqué, dans son rapport de mi-saison, qu’au moins 2,5 millions de Kényans vivent sous la menace de la famine, un chiffre bien au-delà des premières estimations qui faisaient état de 1,6 million de Kényans à être menacés de famine durant les six premiers mois de l’année en cours.