Le président mozambicain sortant, Filipe Nyusi, et son parti au pourvoir le Front de libération du Mozambique (Frelimo), ont remporté une victoire écrasante aux élections présidentielles, selon une estimation publiée par un groupe d’observateurs.
D’après les données collectées auprès de 2,500 bureaux de vote sur plus de 20,000, l’Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique (EISA) a annoncé que Nyusi obtiendra 70,9% des voix, tandis que Ossufo Momade, candidat de la Renamo, remportera environ 21,4% des voix.
Plus de 13 millions d’électeurs mozambicains se sont rendus, mardi dernier, aux urnes pour des élections présidentielle, provinciale et législative, qualifiées de cruciales pour la paix et la stabilité dans ce pays d’Afrique australe.
Bien que les résultats officiels n’aient pas encore été annoncés, l’ancien mouvement de guérilla devenu le principal parti d’opposition, Renamo, a déjà rejeté le résultat, dénonçant les irrégularités dans le processus d’enregistrement des électeurs.
Dans de nombreux bureaux de vote répartis dans sept provinces, le nombre de votes dépassait largement le nombre d’électeurs inscrits à ce bureau, a relevé la responsable du programme EISA, Domingos Rosario.
Les deux tiers des bureaux de vote ont été traités, ce qui représente un peu plus de 36% des plus de 13 millions de bulletins de vote potentiels des électeurs inscrits, selon les données du site internet de la commission électorale.
La campagne pour les élections de mardi a été entachée de graves violences. En septembre dernier, 10 personnes ont été tuées et plus de 40 blessées suite à une bousculade lors d’un rassemblement électoral dans un stade de la ville de Nampula.
Malgré ses importantes réserves de gaz naturel, le Mozambique est classé parmi les états les moins avancés au monde.